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Murs, Roger Dutruc-Rosset mardi 10 septembre 2024

Une mission (nouvelle et pas impossible) confiée à Roger : guider un groupe de 21 randonneurs au départ du village de Murs ; et au final mission réussie dans la joie et la bonne humeur, avec Jean-Marc en serre-file.

Sur le GPS de Roger une trace de 14 km et 400 m de dénivelé.

Départ à 9h30. Nous empruntons un sentier jusqu’au jas de Laurent, puis un chemin qui s’engage en forêt à gauche après le jas, sur lequel une sente balisée en bleu très peu visible, nous emmène jusqu’à la paroi rocheuse où se trouvent les grottes de Bérigoule, s’en suit un chemin bordé de buis jusqu’à la Grande Blaque, où nous déjeunons à midi pile. A l’entrée de Murs nous apercevons le chêne bicentenaire.

Les grottes de Bérigoule forment un vaste et profond réseau de galeries dans un affleurement calcaire au nord de Murs. Depuis 1540, les seigneurs et évêques de Provence ont entamé une guerre contre les vaudois du Luberon, considérés comme hérétiques. En avril 1545, vingt-deux villages dont Mérindol et Cabrières d’Avignon sont incendiés. Fuyant les massacres de Cabrières et de Lacoste, vingt-cinq femmes et enfants vaudois fuient vers Murs, où la population est depuis longtemps acquise aux vaudois, le curé lui-même s’est déclaré vaudois et la ferme de la Bérarde abrite depuis le XVème siècle la famille Serre, grande famille vaudoise. Ils trouvent refuge dans les grottes de Bérigoule. Dans la semaine du 20 au 27 avril 1545, le capitaine Mormoiron, représentant du vice-légat du pape à Avignon, apprend la présence de vaudois dans les grottes de Murs. Devant l’entrée des grottes, il ordonne des tirs de mousquets, mais personne ne sort. Il fait allumer un feu pour enfumer les fuyards qui mourront tous étouffés. Leur mission accomplie, les soldats quitteront le village après avoir décimé les troupeaux.

En représailles, les habitants de Murs multiplieront les attaques contre les catholiques à Malaucène, Carpentras, Joucas et ce jusqu’à la fin des guerres de religion en 1595.

Les points touristiques

• Château de Murs (privé)

Construit par la famille d’Agoult, seigneurs de la terre de Sault depuis 1004, ce château échelonne sa construction entre le XIIème et le XVIIIème siècle.

• Maison natale de Crillon le Brave (XIIIème s.)

Louis des Balbes de Berton de Crillon, dit  Crillon le Brave, est né à Murs en 1541 dans une extension du château datant de la Renaissance. Elle abrite aujourd’hui la petite bibliothèque du village.

Église Saint-Loup

Construite à la fin du XIIème siècle, cet édifice de style romain tenait lieu à la fois de chapelle seigneuriale et d’église et était entourée d’un cloître

• Pompe Dragor

Cette pompe à godets était en service jusque dans les années 1970. Sa courroie est rompue mais elle demeure toujours à l’aplomb d’un puits de profondeur inconnue.

• Chêne vénérable

Avec ses 6,80 mètres de circonférence et ses 24 mètres de hauteur, le chêne de Murs est l’un des trois arbres centenaires de cette petite commune des Monts de Vaucluse.

Chapelle Notre-Dame

Cette construction au plan dissymétrique possède un bâtiment attenant. On remarque la couleur rouge du crépi, utilisé comme pour de nombreuses autres constructions locales, et qui s’explique par la proximité des carrières d’ocre de Roussillon.

Le mur de la peste

Lors de l’arrivée de la Peste en 1720, un mur de 25 km est construit pour protéger les Comtadins de cet effroyable fléau tout droit venu de Syrie. Erigée en quatre mois, cette ligne sanitaire suit la crête des monts de Vaucluse, de Cabrières d’Avignon à Lagnes. Il fut prolongé par un fossé dans la plaine du Coulon et par un autre mur aux Taillades.
 

 

En savoir plus sur l'auteur

Marcel M.