Une rando à dominante historico- archéologique pour découvrir l’aqueduc romain de Nîmes. Commentaires et explications sur la construction de cet ouvrage phénoménal (rappel 50 kms de long pour amener l’eau de Uzès à Nîmes avec seulement 11 mètres de dénivelé). Une balade originale qui suit le parcours de l’aqueduc depuis la D19 en passant par le pont du Gard bien sûr mais aussi les ouvrages moins connus dans les bois de Remoulins et pour finir les tunnels de Sernhac. Un parcours de 17 kms avec 500 m de dénivelé cumulé très agréable au printemps avec les merveilleux iris nains et même déjà les premières fleurs de thym ! Dommage pour les absents !
Le Pont du Gard est un pont-aqueduc construit par les Romains au 1er siècle de notre ère. Il est exceptionnel par ses dimensions puisque avec ses 49 mètres de hauteur, c’est le pont-aqueduc romain le plus haut du monde. Il est composé de 3 rangées d’arches superposées (6 arches au premier niveau, 11 arches au second niveau et 47 arceaux à l'origine), ce qui constitue également une réalisation rarissime pour l’époque. Il est enfin remarquable du fait de son excellent état de conservation qui lui vaut aujourd'hui d’être admiré comme un chef d’œuvre du génie créateur de l'Homme. Il est le seul exemple de pont antique à 3 étages encore debout aujourd'hui. Près d'un millier d'hommes ont travaillé sur ce chantier colossal achevé en seulement 5 ans.
Poids total : 50.000 tonnes
Ouverture arche majeure : 25 m (une des plus grandes du monde romain)
Construit vers 50 après JC, sous les règnes de Claude ou de Néron, l’aqueduc auquel le Pont du Gard appartient, alimenta pendant 5 siècles la ville de Nîmes en eau sous pression, en grande quantité. La cité romaine, l'antique « Nemausus », connaît au 1er siècle un tel développement qu'elle décide de se doter d'un aqueduc, à l'instar de Rome, capitale et modèle pour tout l'empire romain. Cette réalisation donne à la ville (qui compte alors 20.000 habitants) un prestige nouveau : fontaines, thermes, eau courante dans les riches demeures, salubrité des rues contribuent à l’agrément et au bien-être dans la cité. Grâce à une pente moyenne de 25 cm par kilomètre, parmi les plus faibles jamais réalisées à cette époque, l'aqueduc acheminait par gravité 30.000 à 40.000 m3 d'eau courante par jour depuis une source située à Uzès, sur une distance de 50 kilomètres jusqu'à Nîmes.
La canalisation (specus) de l’aqueduc a une largeur constante de 1,35 m . Elle est recouverte d’une voûte protégée par un enduit de mortier de chaux. Souterraine et implantée en tranchées (ou en tunnels) à 90% de son parcours, elle est soutenue, pour le reste, par des ouvrages adaptés à tous les franchissements : ponts, ponceaux, ponts à arcades continues. Ces 19 éléments aériens constituent 10% de l'aqueduc. Certaines de ces constructions sont encore visibles le long du parcours d'Uzès à Nîmes et 9 d'entres elles se trouvent sur le site du Pont du Gard, en amont et en aval du Pont. Ces ouvrages antiques sont régulièrement confortés et consolidés. Pour les amateurs, un sentier de découverte balisé longeant ces vestiges est proposé.
Moins célèbres que le Pont du Gard, les tunnels de Sernhac datent aussi de l’Antiquité.
Nichés entre Saint-Bonnet-du-Gard et Sernhac, d’antiques tunnels romains se cachent dans la garrigue du Vallon d’Escaunes et Cantarelles.
Au Ier siècle, entre la fontaine d’Eure à Uzès et le Castellum Divisorum de Nîmes, un aqueduc acheminait l’eau via le Pont du Gard. Les tunnels de Sernhac sont les vestiges de cet aqueduc romain de plus de 52 km. Il en reste aujourd’hui deux, accessibles au grand public : le tunnel de la Perrotte et celui des Cantarelles. Longues respectivement de 74 et 60 mètres, ces galeries creusées dans la roche sont enfouies dans une nature foisonnante et sauvage. Pour ne pas avoir à contourner la colline, les Romains avaient choisi de creuser ces tunnels dans la roche.
Les murs parfois irréguliers montrent aussi que les Romains ont sans doute fait des erreurs de calcul. En entamant la construction des tunnels par les deux bouts pour se rejoindre au milieu, les ouvriers n’ont pas toujours respecté le tracé initial… Au fil de ces erreurs, les architectes ont alors dû faire des ajustements en taillant dans la pierre.
À plusieurs endroits, des puits ont également été creusés, et permettent au visiteur d’avoir un peu de lumière. Ils servaient à l’époque d’accès au tunnel, et permettaient notamment de faire circuler des outils entre la galerie et l’extérieur.
Les randonneurs peuvent, pour y accéder, suivre de petits sentiers sinueux qui montent sur un dénivelé de 330 m : à partir de Saint-Bonnet-du-Gard ou de Sernhac, près de 5 km et demi de chemin s’offrent à eux. Depuis plusieurs années, des travaux de réhabilitation ont rendu le site beaucoup plus accessible.
À l’aide d’une lampe torche, on peut notamment observer sur les parois les traces du passé : on y distingue par exemple des marques horizontales, témoins de l’usage d’outils comme le pic pour façonner la pierre.