9 randonneurs avec Jean-Luc pour une boucle de 15km et un dénivelé de 600m, par une belle journée ensoleillée. Une surprise au dessert, des crêpes préparées par Françoise et Bernard, dégustées avec de la confiture. Merci à eux pour cette attention gourmande.
Un peu d’histoire
Le territoire de Lagnes a été peuplé dès la préhistoire. Il a été occupé par les Romains, c’est le propriétaire d’une villa romaine (domaine) qui aurait donné son nom à Lagnes. Une autre version existe quant à l’origine du nom Lagnes qui pourrait venir du nom laine, du latin Lanéo, Lanorarum (laines), l’élevage des moutons et brebis ayant été une des principales ressources de ses habitants.
Lagnes a été occupée par les Francs, les Wisigoths et les Burgondes, on trouve quelques traces de tombes mérovingiennes. Lagnes a été sous la domination des Comtes de Toulouse, des Comtes de Forcalquier, des rois de Provence (Comte d’Anjou), puis à partir de 1295 jusqu’en 1791. Lagnes faisant partie du Comtat Venaissin est devenue terre papale, et gérée par un légat, un vice-légat ou un recteur. A partir de 1791, le Comtat Venaissin étant devenu français, la ville est devenue française.
Un Village fortifié
C’est l’insécurité qui régnait à l’époque médiévale qui incita les habitants à se regrouper dans une enceinte fortifiée où l’on retrouve aujourd’hui les édifices les plus anciens (château,chapelle Saint Antoine et remparts). C’est autour de ces fortifications que se sont constitués, au cours des siècles, les faubourgs tels le Bariot.
Le Château
Il est composé de deux demeures seigneuriales séparées par une vaste cour, au centre de laquelle était l’église paroissiale Saint Antoine. La 1ère demeure fût sans doute construite à la fin du XIème siècle, la seconde fin XIIIème – début XIVème. La porte nord du château est tournée vers Fontaine-de-Vaucluse. Après avoir longé les impressionnants murs de pierre de la forteresse bordant la rue Venteuse, on arrive aux escaliers de l’entrée Sud du château pourvue de plusieurs portes à meurtrières garnies de herses. Propriété privée, le château est inscrit aux Monuments Historiques.
Les Remparts
D’imposants remparts ceinturaient le village au XIIIe siècle. A partir des années 1820, on assista à leur démolition progressive par les habitants eux-mêmes. Les pierres ainsi récupérées étaient utilisées pour les constructions nouvelles ou pour affermir les plus anciennes. Ils étaient épaulés de 5 tours rondes avec meurtrières, dont deux existent encore (rue du Bariot et rue des Remparts).
L’ancienne chapelle des Pénitents Blancs
Cette chapelle, qui abrite aujourd’hui un lavoir, fut construite en 1646 par la Confrérie des Pénitents Blancs. Les Pénitents Blancs étaient chargés de secourir les nécessiteux accueillainet les malades pendant les épidémies. Ce sont eux aussi qui portaient les morts au cimetière et les ensevelissaient. La chapelle devint lieu de culte officiel lors des travaux de démolition et de reconstruction de l’église paroissiale entre 1788 et 1850. En 1912,on construisit dans la chapelle désaffectée un lavoir public de 8 mètres de long, alimenté par un superbe robinet de cuivre en forme de tête de canard stylisée. Le lavoir accueille aujourd’hui diverses expositions.
L’église Notre Dame des Anges
La construction de l’église d’origine, consacrée à Notre Dame des Anges, fut achevée en1612. L’architecture du clocher, construit en 1746, est peu banale. Menaçant de ruine,l’évêque la fit fermer en 1788. Plusieurs tentatives de réparations se soldèrent par unéchec. En 1844, elle fut démolie, à l’exception du clocher, puis reconstruite dans un style inspiré du roman, mais avec une façade à fronton grec. On peut admirer dans l’édifice une très ancienne peinture « Le prêche de Jean Baptiste » , restaurée en 2014 , ainsi que 6 vitraux de 1846, et 6 autres de style contemporain en forme de demi-lune, posés en 2010.
VISITE VIRTUELLE DE L’EGLISE
La chapelle Saint Véran
En 1317, une église dédiée à Saint Véran fût bâtie. Saint-Véran, né et mort à Fontaine-de-Vaucluse, fut évêque de Cavaillon en 566. La légende dit que Saint-Véran fit fuir la« couloubre » qui terrorisait le pays. Dragon qui alla mourir à Saint-Véran en Queyras. Son entretien étant trop onéreux (2 autres églises existaient sur Lagnes), elle fût détruite en 1745 pour être remplacée par une petite chapelle. Ce monument devait être assez considérable : ses matériaux servirent à la construction du clocher Notre Dame des Anges, aux murailles du tour du cimetière, et à la nouvelle chapelle Saint Véran.
Les Croix et Oratoires
Un oratoire se présente comme un petit édifice maçonné portant parfois le nom du donateur, la date et le motif de l’érection. Ce peut être aussi la niche d’angle ou de façade d’une bâtisse, ou une cavité dans le rocher.
Un oratoire était voué à un saint, au Christ, ou à la Vierge. Une plaque à leur image, une statuette ou une croix les figuraient.
La fête du saint ou les Rogations (3 jours précédant l’Ascension pour appeler la bénédiction des récoltes) donnaient lieu à une procession.
Les oratoires et croix disséminés sur le territoire montrent leur caractère rural puisqu’ils permettaient aux paysans vivant dans un univers parfois décentré de venir se recueillir pieusement auprès d’un saint patron et de s’adonner à une prière sans pour autant se rendre à l’église.
Beaucoup furent bâtis après l’ordonnance édictée par Louis XlV en 1669 sur le code forestier gérant les domaines royaux.
La Croix de St Roch
St Roch était un pèlerin qui, durant son voyage, se dévoua au soin des pauvres et manifesta des dons de thaumaturge (faiseur de miracles) en faveur des malades de la peste.
L’épidémie de peste qui sévit de 1720 à 1722 fit 7319 victimes dans le Comtat Venaissin (83994 en Provence), mais aucune à Lagnes.
Les habitants reconnaissants élevèrent une chapelle au saint qui les avait miraculeusement préservés de la contagion.
Détruite, la chapelle fut remplacée par un monument de pierre surmonté d’une croix.
La commune a décidé de remplacer cette croix disparue depuis des décennies, par une nouvelle, de style contemporain, la Croix de St Roch