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Lirac, Marcel(lo) mardi 8 avril 2025

Marcel  a donné rendez-vous ce mardi aux adhérents de RandoFavet pour une visite guidée de l'ermitage de la Sainte-Baume à Lirac. 25 randonneurs ont répondu à l'invitation et effectué une boucle de 14km500 avec un dénivelé de 300m.

Une intéressante découverte de l'ermitage de 40 minutes avec Madame Theulier de Saint Germain de l'Association des Amis de la Sainte-Baume de Lirac.

Après avoir parcouru vignes et garrigues notre randonnée s'est terminée par deux ascensions, courtes mais pentues pour accéder aux grottes de la Figuière et de Cabias (cette dernière très basse de plafond...)

 

L'érémitisme, la vie en ermite, est une pratique très répandue dans l'histoire de la chrétienté.

Le phénomène a accompagné la pratique religieuse jusqu'à aujourd'hui, puisqu'il y aurait encore 200 à 300 ermites en France. Dans le Gard certains ont marqué de leur nom l’histoire du département comme St Gilles et St Vérédème. L’ermite de la Sainte-Baume de Lirac est un peu particulier dans la mesure où il n’est pas un religieux.

Le 16 mai 1647. Joseph Queyranne travaille comme chaufournier (ouvrier de four à chaux) avec cinq camarades. Surpris par la pluie et l’orage, ils se réfugient dans la Grande Baume. Ses amis s’étant endormis, Queyranne, qui était épileptique et sentant une crise venir, fait les cents pas dans la baume. A la lueur d’un éclair il aperçoit dans un trou du rocher une statue en marbre de la Sainte-Vierge. Il la prend, la cache dans sa besace et l’emporte chez lui. Il la garde pendant trois jours sans rien dire, puis avoue sa découverte à son frère aîné, qui le dit au prieur, qui vient récupérer la statue pour la porter à l’église. Prévenu de la trouvaille miraculeuse, l’évêque d’Avignon ordonne la création d’une chapelle dans la baume. Le 14 juillet de la même année Notre-Dame-de-Consolation vient de naître.

 

Mais le véritable miracle c’est que l’épilepsie de Joseph Queyranne a disparu. La nouvelle se répand rapidement et de nombreux croyants viennent en pèlerinage implorer la rémission des malades. Plusieurs cas de guérisons miraculeuses sont enregistrés. Le chaufournier, pour remercier le Seigneur, décide d’aller vivre en ermite à perpétuité à la Saint-Baume. Mais quelques temps plus tard l'anachorète commence à souffrir de la solitude. De temps à autre il sonne la cloche pour appeler les travailleurs des environs à venir le rejoindre. Découragé et trouvant que perpétuité c’est trop long il rentre chez lui. L’ermite a un peu présumé de la force de sa foi. Sa guérison est éphémère puisque trois ans plus tard il meurt des suites d’une crise d’épilepsie.

L’Eglise tient à son lieu saint. Pour compenser le vœu qui n’a pas été tenu, la paroisse décide d’un pèlerinage trois fois par an. Pour ces circonstances, la statuette, qui provient peut-être d’une ancienne chapelle du site de la Baume et qui avait probablement été cachée là à cause des guerres de religion, est portée en procession de l’église à l’ermitage. A la suite de Queyranne d’autres ermites viendront vivre à la Sainte-Baume de Lirac. Ils vivent des légumes et des fruits d’un petit jardinet, du travail d’une vigne et d’une oliveraie offertes par des particuliers, ainsi que de la générosité des fidèles. En échange ils soignent les malades qui viennent les visiter. Le dernier reclus abandonnera l’ermitage en 1905.

Aujourd'hui le pèlerinage du 14 juillet est abandonné mais ceux du lundi de Pâques et du 15 août continuent de drainer les fidèles.

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Marcel M.