Didier Bally nous a donné rendez-vous ce mercredi 8 mars à Ventabren (Bouches-du-Rhône, 5000 habitants).

Au programme de cette randonnée de 16 km et 600m : le riche patrimoine du village, le canal de Marseille, l'aqueduc de Roquefavour, le camp de Marius.

Ventabren a toutes les caractéristiques du village nucléaire en forme de nid de guêpes, hérité du passé médiéval. Les rues en escaliers (les calades) lui confèrent un caractère d’authenticité.

Le territoire de Ventabren est encore très marqué par l’activité agricole comme en témoignent les parcelles cultivées en vignes et les restanques plantées d’oliviers.

Ventabren est un très joli village perché au sommet d’une colline dominée par les ruines du château de la Reine Jeanne. Stratégiquement situé dans le triangle Marseille-Aix-Salon de Provence, Ventabren offre à la fois le décor provençal pittoresque et la campagne à moins de 30 mn d’une grosse agglomération urbaine.

Construit vers 940, le château constituait un ouvrage défensif considérable par sa position dominante à l’extrémité du plateau. Il est cité pour la première fois dans le testament de Raimond des Baux, seigneur de Ventabren.

Au XIVème siècle, le château passa aux mains de la reine Jeanne et au XVème siècle Henri IV fit don des terres à la famille Gaillard-Longjumeau.

Au village, nous sommes rapidement sous le charme de ses petites ruelles pavées et fleuries, bordées de belles maisons en pierre restaurées avec soin. Nous empruntons la Grand Rue (en fait très petite) qui monte en calade jusqu’à la coquette petite Place de l’Eglise.

Les portes des maisons sont souvent anciennes, encadrées d’une généreuse végétation, de volets repeints avec goût dans les tons provençaux, un peu délavés par le soleil. Nous découvrons de belles fontaines et lavoirs et une église du XVIIe. Depuis les ruines du château de la Reine Jeanne large panorama sur l’Etang de Berre, la chaîne de l’Etoile et Vitrolles.

Ventabren a la particularité d’avoir sur son territoire le plus grand aqueduc en pierre du monde!  

L’Aqueduc de Roquefavour a été construit par un jeune ingénieur de 26 ans, Franz Mayor de Montricher, au milieu du XIX° (1842-1847) pour amener l’eau de la Durance à Marseille.

La ville de Marseille avait besoin d’eau coûte que coûte pour enrayer les sécheresses mortelles qu’elle subissait. L’Aqueduc de Roquefavour fut un succès, son créateur eu tous les honneurs et Marseille lui fut éternellement reconnaissant de l’avoir sauvé de la sécheresse.

Depuis le camp de Marius (où nous avons pique-niqué), la vue sur l’ensemble de l’ouvrage est grandiose. On peut l’admirer avec ses trois rangs d’arcades, ses 400 mètres de long et 83 mètres de haut, le plus grand ouvrage en pierre au monde. Actuellement l’Aqueduc fait l’objet d’un vaste plan de réfection.

Le Camp de Marius  est un ancien oppidum celto-ligure du 1er sècle avant J.C.

Une belle randonnée culturelle enrichissante, qui justifiait de faire le déplacement, à 1 heure d'Avignon par l'autoroute.

Merci Didier!