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Maussane-les-Alpilles, Jean-Luc Bardyn, mardi 24 septembre 2024

12 randonneurs avec Jean-Luc Bardyn pour guide, sur une boucle de 12km et un dénivelé de 130 m au départ du parking Agora de Maussane.

Sur l’espace aménagé et arboré une surprenante et belle carte de France.

  • Cette carte en pierre de taille a été offerte par les carriers et tailleurs de pierre d'aujourd'hui en hommage aux carriers et tailleurs de pierre de jadis qui, érigeant cathédrales et châteaux, chapelles et modestes demeures ont bâti notre patrimoine commun: la France." Cette carte fait 5 m sur 5 et pèse 6 tonnes. Elle représente la France au 1/200 000e et compte autant de pierres différentes que de départements. Elle fut réalisée par l'association des "Compagnons Passants Tailleurs de Pierres".

Toujours sur cet espace Agora deux œuvres en hommage à Marie Mauron.

  • Poète et écrivain provençal contemporain Marie Antoinette De Roumanille, épouse de Charles Mauron, est née le 05 avril 1896 à Saint-Rémy-de-Provence et s’est éteinte le 31 octobre 1986 au même endroit face aux Alpilles où elle a toujours vécu. Elle repose au cimetière de Saint-Rémy-de-Provence.

Fille de cultivateur, elle fit ses études à l’Ecole Supérieure de Marseille et à l’Ecole Normale d’institutrices d’Aix-en-Provence de 1913 à 1916. Elle se consacra à sa carrière d’enseignante à Marseille et aux Baux de Provence. Elle démissionne de l’Education Nationale en 1941.

Elle devint femme de lettres, contant l’histoire et les traditions de son pays. Son premier manuscrit en 1934, Mount Peacock, fut édité en anglais par l’université de Cambridge après avoir été refusé par plusieurs éditeurs français, puis fut traduit et publié aux éditions Denoël sous le titre de Mont Paon en 1937. C’est dès lors le début d'une grande carrière d'écrivain en français et en provençal (tous ses livres sont publiés en ces deux langues) avec plus d’une centaine de romans, contes, légendes, souvenirs, biographies et monographies diverses.

Surnommée la « Colette provençale » elle fut plusieurs fois couronnée par des prix littéraires.

Elle est élue Majorale du Félibrige en 1969.

 

  • Notre randonnée nous conduit à la chapelle des Trémaïé (Trois Marie), surmontée d’un bas-relief rupestre daté de l'époque gallo-romaine. Il est associé, depuis le XVIIe siècle au moins au culte rendu aux Saintes Marie qui, selon la tradition, auraient accosté sur une barque en Provence au Ier siècle.

Les Trémaïé sont sculptées sur un rocher situé au sud-est du plateau des Baux-de-Provence, en contrebas du château des Baux-de-Provence. Il mesure 7,60 mètres sur 4,50 mètres. Le bas-relief est sculpté dans une niche de 2 mètres sur 1m35.

Comme le rocher se trouve dans une position instable, menaçant de continuer à rouler, une chapelle lui est accolée depuis le XIXe siècle1845 précisément, afin de le stabiliser complètement.

De 1830, début du culte catholique lié aux Trémaïé, jusqu'à 1910 environ, les habitants des Baux y effectuaient un pèlerinage tous les ans le 25 mai. Pour l'occasion, ils portaient une petite statue polychrome représentant la barque sur laquelle les Trois Maries débarquèrent en Provence. Participer à ce pèlerinage était moins onéreux pour les habitants des Alpilles que d'effectuer le pèlerinage aux Saintes-Maries-de-la-Mer en Camargue.

Le monument a reçu, au XVIIe siècle au plus tard, le nom provençal de Tremaïe (« Trois Maries »). Les habitants des Baux voyaient dans ce bas-relief trois femmes, qu'ils associaient aux compagnes du Christ, connues sous le nom de Saintes Marie : Marie de BéthanieMarie Salomé, mère des apôtres Jean et Jacques de Zébédée et Marie Jacobé. Cette identification est erronée, les trois personnes sculptées sont en fait un homme (à gauche) et deux femmes.

 

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Marcel M.